dynastart
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Être une star planétaire n'achète pas tout. L'ancien footballeur David Beckham le découvre en essuyant les plus grandes difficultés à construire un stade de 25.000 places sur le front de mer à Miami, pour la franchise qu'il veut créer dans le championnat américain.
La star du ballon rond, à la retraite depuis l'été 2013, avait dévoilé fin mars son projet d'ériger près du port de Miami (sud-est) un stade ultra-moderne à ciel ouvert, avec vue imprenable sur l'océan et les gratte-ciels du centre-ville, à un coût de 200 millions de dollars (144 M EUR).
Cet écrin devait être le siège d'une nouvelle franchise de football évoluant en Major League Soccer (MLS), le Championnat américain, que David Beckham, associé à deux hommes d'affaires, veut lancer à Miami.
Mais le projet se heurte à l'hostilité d'un groupe de compagnies maritimes, mené par le croisiériste Royal Caribbean et rassemblé sous la bannière Miami Seaport Alliance, (Alliance du Port Maritime de Miami), auquel s'est rapidement joint une coalition de résidents qui craignent une aggravation des embouteillages dans un centre-ville à la circulation déjà chaotique, ainsi que les responsables touristiques de la municipalité adjacente de Miami Beach.
- Des milliers d'emplois en danger -
L'Alliance a multiplié les lettres ouvertes dans le quotidien local, avertissant que le projet mettrait en péril des milliers d'emplois et des millions d'investissements dans le port, qui emploie plus de 207.000 personnes et représente la deuxième source de revenus du comté de Miami-Dade.
"Nous ne pouvons pas soutenir la construction d'un stade au Port de Miami en raison des risques que cela poserait concernant les emplois, les activités de croisière et de transports", ont écrit les cosignataires dans une tribune. Ils y rappellent que des millions de dollars ont été investis dans le port afin qu'il puisse accueillir les supercargos à partir de 2015 après l'élargissement du Canal de Panama.
"Il y a effectivement une campagne de désinformation de la part des opposants" au projet, a répliqué l'avocat du groupe Beckham à Miami, Neisen Kasdin, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP. Selon lui, les autorités portuaires ont assuré que la zone envisagée pour la construction du stade ne convenait pas aux activités maritimes.
Les matches, une vingtaine par an au maximum, se joueraient les samedis, dimanches ou mercredis soir, "après la clôture de toutes les opérations portuaires et en dehors des heures de pointe de circulation", a ajouté l'avocat. "Ce que Beckham veut et ce dont il a besoin, c'est d'un stade en centre-ville, situé tout près de l'eau".
Sans stade adéquat, la MLS ne donnera pas son feu vert à la nouvelle franchise, a-t-il encore averti.
Le projet a toutefois reçu l'appui clé du maire du comté de Miami-Dade, Carlos Gimenez, qui aura le dernier mot puisque le port se situe dans sa juridiction. "Pour être honnête, rien ne s'oppose à ce site", a-t-il déclaré à une radio locale.
- 'Exilé de ma ville' -
Kasdin a dû ferrailler lors d'une réunion publique mercredi dernier dans la mairie de Miami Beach, dont l'édile, Philip Levine, s'oppose frontalement au projet au nom de la lutte contre les embouteillages.
"Je me sens comme exilé de ma ville, cette ville dans laquelle je suis né", a déploré un responsable communautaire de South Beach, Ron Brenesky, en écho aux craintes de nombreux résidents inquiets. Levine a clos la réunion, à laquelle participaient également des supporters de foot enthousiastes à l'idée d'avoir une équipe à Miami, en suggérant ironiquement d'ériger le stade au sein de l'aéroport international de la ville, arguant que le trafic ne serait pas perturbé et que les vues y seraient aussi tout aussi inoubliables.
Le maire de Miami-Dade a fait savoir qu'il prendrait prochainement sa décision, attendue avec optimisme par l'avocat de Beckham.
Ce dernier souhaite voir le stade opérationnel avant la date prévue de 2018, a précisé Kasdin, en insistant sur le fait que son client était ouvert à d'autres propositions de sites, mais que "personne ne lui avait proposé un lieu aussi adapté que le port".
La star du ballon rond, à la retraite depuis l'été 2013, avait dévoilé fin mars son projet d'ériger près du port de Miami (sud-est) un stade ultra-moderne à ciel ouvert, avec vue imprenable sur l'océan et les gratte-ciels du centre-ville, à un coût de 200 millions de dollars (144 M EUR).
Cet écrin devait être le siège d'une nouvelle franchise de football évoluant en Major League Soccer (MLS), le Championnat américain, que David Beckham, associé à deux hommes d'affaires, veut lancer à Miami.
Mais le projet se heurte à l'hostilité d'un groupe de compagnies maritimes, mené par le croisiériste Royal Caribbean et rassemblé sous la bannière Miami Seaport Alliance, (Alliance du Port Maritime de Miami), auquel s'est rapidement joint une coalition de résidents qui craignent une aggravation des embouteillages dans un centre-ville à la circulation déjà chaotique, ainsi que les responsables touristiques de la municipalité adjacente de Miami Beach.
- Des milliers d'emplois en danger -
L'Alliance a multiplié les lettres ouvertes dans le quotidien local, avertissant que le projet mettrait en péril des milliers d'emplois et des millions d'investissements dans le port, qui emploie plus de 207.000 personnes et représente la deuxième source de revenus du comté de Miami-Dade.
"Nous ne pouvons pas soutenir la construction d'un stade au Port de Miami en raison des risques que cela poserait concernant les emplois, les activités de croisière et de transports", ont écrit les cosignataires dans une tribune. Ils y rappellent que des millions de dollars ont été investis dans le port afin qu'il puisse accueillir les supercargos à partir de 2015 après l'élargissement du Canal de Panama.
"Il y a effectivement une campagne de désinformation de la part des opposants" au projet, a répliqué l'avocat du groupe Beckham à Miami, Neisen Kasdin, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP. Selon lui, les autorités portuaires ont assuré que la zone envisagée pour la construction du stade ne convenait pas aux activités maritimes.
Les matches, une vingtaine par an au maximum, se joueraient les samedis, dimanches ou mercredis soir, "après la clôture de toutes les opérations portuaires et en dehors des heures de pointe de circulation", a ajouté l'avocat. "Ce que Beckham veut et ce dont il a besoin, c'est d'un stade en centre-ville, situé tout près de l'eau".
Sans stade adéquat, la MLS ne donnera pas son feu vert à la nouvelle franchise, a-t-il encore averti.
Le projet a toutefois reçu l'appui clé du maire du comté de Miami-Dade, Carlos Gimenez, qui aura le dernier mot puisque le port se situe dans sa juridiction. "Pour être honnête, rien ne s'oppose à ce site", a-t-il déclaré à une radio locale.
- 'Exilé de ma ville' -
Kasdin a dû ferrailler lors d'une réunion publique mercredi dernier dans la mairie de Miami Beach, dont l'édile, Philip Levine, s'oppose frontalement au projet au nom de la lutte contre les embouteillages.
"Je me sens comme exilé de ma ville, cette ville dans laquelle je suis né", a déploré un responsable communautaire de South Beach, Ron Brenesky, en écho aux craintes de nombreux résidents inquiets. Levine a clos la réunion, à laquelle participaient également des supporters de foot enthousiastes à l'idée d'avoir une équipe à Miami, en suggérant ironiquement d'ériger le stade au sein de l'aéroport international de la ville, arguant que le trafic ne serait pas perturbé et que les vues y seraient aussi tout aussi inoubliables.
Le maire de Miami-Dade a fait savoir qu'il prendrait prochainement sa décision, attendue avec optimisme par l'avocat de Beckham.
Ce dernier souhaite voir le stade opérationnel avant la date prévue de 2018, a précisé Kasdin, en insistant sur le fait que son client était ouvert à d'autres propositions de sites, mais que "personne ne lui avait proposé un lieu aussi adapté que le port".