pkoipas
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Andy Murray, les (nombreux) défis qui l'attendent en 2017
L’Écossais, sacré au Masters, termine l’année no 1 mondial, récoltant les fruits de la patience et du travail. Et il rêve de durer.
Lundi, outre-Manche, Andy Murray trônait à la une du Times (« Roi du sport britannique ») au Daily Telegraph (« Simplement le meilleur au monde »), du Daily Express (« La nouvelle ère ») au Mirror (« Au sommet du monde »), en passant par le Scotsman (« Une fin d’année au sommet »). Avec le sourire. Chose extrêmement rare chez ce joueur à la gestuelle souvent désenchantée, traînant des allures de clown triste, pouvant se mettre dans une rage folle, tel un sale gosse s’affranchissant des règles de bienséance, pour un point lui ayant échappé. Un joueur réputé pour sa volonté d’airain, son goût du détail, promenant sous son inséparable casquette un double visage : exécrable sur scène, adorable à la ville. Un homme de défis.
Andy Murray (29 ans), vainqueur, dimanche à Londres, du Masters (6-3, 6-4 contre Novak Djokovic) a bouclé l’année au sommet du classement ATP (avec 950 points d’avance sur le Serbe, ancien démiurge du circuit). Une première pour un Britannique depuis l’instauration du classement ATP en 1973.
La consécration coiffée après six mois intenses. Du 15 mai (titre à Rome) au 20 novembre (sacre à Londres), l’Écossais, telle une Formule 1 tournant sans ratés et donnant le tournis à ses rivaux comme aux spectateurs, a multiplié les records de vitesse, compilant 63 victoires en 67 matchs (dont 13 victoires-2 défaites contre des joueurs du top 10). Soit 94 % de réussite. Une fièvre accompagnée de 9 titres (Rome, Queen’s, Wimbledon, JO de Rio, Pékin, Shanghaï, Vienne, Paris et le Masters), pour célébrer le retour dans son entourage d’Ivan Lendl qui accompagna ses premiers titres majeurs (US Open et JO en 2012, Wimbledon en 2013).
Matt Dickinson a, dans le Times, souligné après l’épilogue épique de Londres (9 h 56 de haute lutte pour cinq matchs !) : « Il a joué comme un roi. Pour son extraordinaire année(la meilleure jamais réalisée par un sportif britannique ?),il a écrasé le doute, banni la fatigue et révoqué majestueusement son rival. » Novak Djokovic marchera quelque temps à l’ombre. Le Serbe, longtemps intouchable, aura vécu une année historique (premier sacre à Roland-Garros), longtemps étourdissante (2 titres en Grand Chelem, 4 des 9 titres en Masters 1000), avant de traverser le reste de la saison comme un fantôme, privé de ses superpouvoirs, de sa domination physique et psychologique. Dominé par celui qui, profitant de la faillite du Serbe, de l’absence de Roger Federer et des blessures de Rafael Nadal, a su se frayer un chemin jusqu’au sommet. Où il peut espérer se maintenir.
Homme à battre
En effet, suite à la naissance de sa fille Sophia (après la finale de l’Open d’Australie), Andy Muray n’a, en 2016, que peu joué en début de saison et n’aura que peu de points à défendre (à la différence de Djokovic) durant le premier trimestre 2017 : « Cela a demandé un grand effort sur les cinq, six derniers mois pour arriver où je suis. J’ai envie d’y rester ! Je sais que cela sera très difficile, parce que j’ai vécu une année fantastique. La prochaine, je la vivrai match après match. Ce sera très compliqué de répéter une année comme celle-là. » Car il va se promener avec la pancarte d’homme à battre. Une cible dans le dos, en toute saison, sur toutes les surfaces, pour celui qui veut étoffer son palmarès en Grand Chelem (3 sacres en 11 finales, dont 5 finales malheureuses à l’Open d’Australie).
En attendant, Andy Murray va jouer son rôle d’ambassadeur. Le Herald Scotland raconte qu’il a exhorté les autorités écossaises à faire davantage pour le tennis, le point de départ pouvant être d’approuver le projet d’académie Park of Keir, imaginé par sa maman, Judy, à côté de Dunblane (leur ville, entre Glasgow et Edimbourg). Un complexe qui comprendrait six courts extérieurs et six intérieurs, un parcours de golf (6 trous), un hôtel et même un Musée Murray. Un projet qui avait essuyé des refus l’an dernier. Andy Murray assure : « Ma mère qui est investie dans le tennis, pas uniquement en Écosse mais dans l’ensemble du Royaume-Uni, y travaille depuis longtemps. J’espère que cela se fera. Je serais déçu si rien ne changeait… »
Dans La Tribune de Genève, Judy Murray, l’ancienne capitaine de Fed Cup de Grande-Bretagne, a raconté : « Il faut développer le tennis en Écosse. Depuis neuf ans qu’Andy est dans le top 5, il n’y a eu qu’un seul nouveau centre de tennis qui a été construit en Écosse. Un seul en neuf ans ! » Et de se souvenir de ses premiers pas sur un court : « Il n’y avait aucune structure. Pas de centre avec des courts couverts, pas d’entraîneurs. À mon époque, on jouait au tennis l’été et au badminton l’hiver. J’ai appris sur le tas. » Jusqu’à hisser ses garçons au sommet du tennis mondial. Jamie, l’aîné (30 ans), occupant, avec son équipier brésilien Bruno Soares, la place de no 1 en double. Les Murray s’inscrivant, après les Sanchez (Emilio et Arantxa), les Williams (Venus et Serena), les Bryan (Bob et Mike), les Black (Byron et Cara) ou les Safin (Marat et Dinara), comme la nouvelle famille en or de la planète tennis.
L’Écossais, sacré au Masters, termine l’année no 1 mondial, récoltant les fruits de la patience et du travail. Et il rêve de durer.
Lundi, outre-Manche, Andy Murray trônait à la une du Times (« Roi du sport britannique ») au Daily Telegraph (« Simplement le meilleur au monde »), du Daily Express (« La nouvelle ère ») au Mirror (« Au sommet du monde »), en passant par le Scotsman (« Une fin d’année au sommet »). Avec le sourire. Chose extrêmement rare chez ce joueur à la gestuelle souvent désenchantée, traînant des allures de clown triste, pouvant se mettre dans une rage folle, tel un sale gosse s’affranchissant des règles de bienséance, pour un point lui ayant échappé. Un joueur réputé pour sa volonté d’airain, son goût du détail, promenant sous son inséparable casquette un double visage : exécrable sur scène, adorable à la ville. Un homme de défis.
Andy Murray (29 ans), vainqueur, dimanche à Londres, du Masters (6-3, 6-4 contre Novak Djokovic) a bouclé l’année au sommet du classement ATP (avec 950 points d’avance sur le Serbe, ancien démiurge du circuit). Une première pour un Britannique depuis l’instauration du classement ATP en 1973.
La consécration coiffée après six mois intenses. Du 15 mai (titre à Rome) au 20 novembre (sacre à Londres), l’Écossais, telle une Formule 1 tournant sans ratés et donnant le tournis à ses rivaux comme aux spectateurs, a multiplié les records de vitesse, compilant 63 victoires en 67 matchs (dont 13 victoires-2 défaites contre des joueurs du top 10). Soit 94 % de réussite. Une fièvre accompagnée de 9 titres (Rome, Queen’s, Wimbledon, JO de Rio, Pékin, Shanghaï, Vienne, Paris et le Masters), pour célébrer le retour dans son entourage d’Ivan Lendl qui accompagna ses premiers titres majeurs (US Open et JO en 2012, Wimbledon en 2013).
Matt Dickinson a, dans le Times, souligné après l’épilogue épique de Londres (9 h 56 de haute lutte pour cinq matchs !) : « Il a joué comme un roi. Pour son extraordinaire année(la meilleure jamais réalisée par un sportif britannique ?),il a écrasé le doute, banni la fatigue et révoqué majestueusement son rival. » Novak Djokovic marchera quelque temps à l’ombre. Le Serbe, longtemps intouchable, aura vécu une année historique (premier sacre à Roland-Garros), longtemps étourdissante (2 titres en Grand Chelem, 4 des 9 titres en Masters 1000), avant de traverser le reste de la saison comme un fantôme, privé de ses superpouvoirs, de sa domination physique et psychologique. Dominé par celui qui, profitant de la faillite du Serbe, de l’absence de Roger Federer et des blessures de Rafael Nadal, a su se frayer un chemin jusqu’au sommet. Où il peut espérer se maintenir.
Homme à battre
En effet, suite à la naissance de sa fille Sophia (après la finale de l’Open d’Australie), Andy Muray n’a, en 2016, que peu joué en début de saison et n’aura que peu de points à défendre (à la différence de Djokovic) durant le premier trimestre 2017 : « Cela a demandé un grand effort sur les cinq, six derniers mois pour arriver où je suis. J’ai envie d’y rester ! Je sais que cela sera très difficile, parce que j’ai vécu une année fantastique. La prochaine, je la vivrai match après match. Ce sera très compliqué de répéter une année comme celle-là. » Car il va se promener avec la pancarte d’homme à battre. Une cible dans le dos, en toute saison, sur toutes les surfaces, pour celui qui veut étoffer son palmarès en Grand Chelem (3 sacres en 11 finales, dont 5 finales malheureuses à l’Open d’Australie).
En attendant, Andy Murray va jouer son rôle d’ambassadeur. Le Herald Scotland raconte qu’il a exhorté les autorités écossaises à faire davantage pour le tennis, le point de départ pouvant être d’approuver le projet d’académie Park of Keir, imaginé par sa maman, Judy, à côté de Dunblane (leur ville, entre Glasgow et Edimbourg). Un complexe qui comprendrait six courts extérieurs et six intérieurs, un parcours de golf (6 trous), un hôtel et même un Musée Murray. Un projet qui avait essuyé des refus l’an dernier. Andy Murray assure : « Ma mère qui est investie dans le tennis, pas uniquement en Écosse mais dans l’ensemble du Royaume-Uni, y travaille depuis longtemps. J’espère que cela se fera. Je serais déçu si rien ne changeait… »
Dans La Tribune de Genève, Judy Murray, l’ancienne capitaine de Fed Cup de Grande-Bretagne, a raconté : « Il faut développer le tennis en Écosse. Depuis neuf ans qu’Andy est dans le top 5, il n’y a eu qu’un seul nouveau centre de tennis qui a été construit en Écosse. Un seul en neuf ans ! » Et de se souvenir de ses premiers pas sur un court : « Il n’y avait aucune structure. Pas de centre avec des courts couverts, pas d’entraîneurs. À mon époque, on jouait au tennis l’été et au badminton l’hiver. J’ai appris sur le tas. » Jusqu’à hisser ses garçons au sommet du tennis mondial. Jamie, l’aîné (30 ans), occupant, avec son équipier brésilien Bruno Soares, la place de no 1 en double. Les Murray s’inscrivant, après les Sanchez (Emilio et Arantxa), les Williams (Venus et Serena), les Bryan (Bob et Mike), les Black (Byron et Cara) ou les Safin (Marat et Dinara), comme la nouvelle famille en or de la planète tennis.