dynastart
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Et malgré ce que laisse penser le nom de ces tests, ces derniers ne permettent pas de définir si un aliment est véritablement "halal", c'est-à-dire si la viande qu'il contient provient d'un animal abattu selon le rite islamique.
100.000 euros de commandes en 15 jours
SUCCÈS. Lancés il a quinze jours, ces tests ont déjà enregistré "près de 100.000 euros de commandes, une surprise", assure Jean-François Julien, 27 ans, cofondateur de ital Biotech à l'AFP. Pays du Golfe, Turquie, Chili ou Indonésie, les demandes sont arrivées du monde entier. A terme, l'entreprise vise une clientèle composée à 70 % de professionnels, et espère devenir "l'un des champions européens des tests rapides".
Pour être commercialisés, les "tests halal" n'ont pas besoin d'autorisation de mise sur le marché. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) assure cependant à l'AFP qu'elle va "évaluer leur fiabilité".
Une barre : négatif ; deux barres : positif
UTILISATION. Pour détecter la viande de porc dans son assiette, il faut introduire un échantillon de sa nourriture dans un flacon, mettre quelques gouttes d'eau chaude, tremper une bandelette et patienter environ 5 minutes jusqu'à l'apparition du résultat. Comme pour un test de grossesse, si une seule barre rouge apparaît, le test est négatif ; en revanche, si deux barres apparaissent, il est positif.
Ce test est basé sur le principe de la réaction anticorps-antigène (on parle d'immunochromatographie - voir le schéma ci-dessous). Il permet d'identifier un antigène spécifique du porc : l’albumine porcine sérique. Cette protéine est largement présente dans le sang et les tissus graisseux de l'animal.
ANTICORPS. Concrètement, la bandelette contient des anticorps spécifiques au sang et à la graisse de porc (en vert sur le schéma ci-dessus). Si l'échantillon de nourriture contient du porc, donc de l’albumine porcine sérique (en jaune sur le schéma), les anticorps vont se lier à cette dernière. L'ensemble va ensuite migrer par capillarité le long de la bandelette jusqu’à une zone (la zone de positivité) où il sera capturé par un autre anticorps (en rouge sur le schéma), ce qui entraîne la formation d’une première barre rouge. Que le résultat soit négatif ou positif, une seconde ligne rouge – dite de contrôle – vient attester du bon fonctionnement du test.
COÛT. Ce test, parvenant à détecter des concentrations faibles de viande de porc (dès 0,5 milligramme d’albumine porcine sérique par kilogramme de matière solide), est plutôt onéreux : il coûte 6,90 euros l'unité et est à usage unique.
Mais l'entreprise mise sur le fait qu'il ne s'applique pas essentiellement à la nourriture mais aussi à la vaisselle et aux contenants alimentaires. Tout comme le test de détection de traces d'alcool qu'elle commercialisera également dans les prochains jours.
Mon verre contient-il de l'alcool ?
Là encore, le test est composé d'une bandelette. Mais nul besoin d'un flacon pour l'utiliser : il suffit de plonger cette bandelette dans son verre et d'attendre une dizaine de secondes pour connaître le résultat.
ENZYME. A l'extrémité de la bandelette se trouve en fait un capteur, lequel est imprégné d’une enzyme très spécifique (dont l'entreprise tait le nom) et réagissant au contact de l’éthanol, principal alcool des boissons alcoolisées.
En présence d’alcool, le capteur prend une teinte verdâtre dont l’intensité varie en fonction de la teneur en alcool de la solution portée au test. Plus le vert est foncé, plus la concentration en éthanol est élevée, comme le montre le schéma ci-dessous. Là encore, le test est plutôt onéreux : 4,90 euros l'unité.
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